On m'appelle SODA, mais mon vrai nom, c'est Solomon. David Eliott Hannet
Solomon.
Si elle savait, ma mère vous dirait sans doute que je suis policier,
mais à New York, il n'y a pas de policiers, juste des flics. De
toute façon, elle ne sait pas, ça l'inquièterait,
elle m'a toujours cru pasteur...
Depuis l'an dernier, elle habite avec moi; elle ne sort jamais et ne
lit pas les journaux qui sont pleins de violence.
C'est pas plus mal : les types que j'arrête sont parfois un peu
morts...
(ce texte est au dos des albums, probablement ©Philippe Tome)
Fiche signalétique :
Nom : Solomon, David Eliott Hannet
Né à : Inverness (Ecosse)
Situation de famille : Célibataire
Adresse : 23ème étage, 416 Church Avenue, New York.
Signe particulier : amputé de l'auriculaire et de l'annulaire
de la main gauche.
(portrait ci-contre : ©Luc Warnant)
Un ange trépasse
Première enquête de Soda, avec, au menu : une stagiaire
des hôpitaux de New York, un supérieur préoccupé
(et pas uniquement par le travail), un tueur à gage déjanté,
un chirurgien spécialisé dans les greffes d'organes lucratives,
et... Mary, la mère de Soda.
On prend contact avec les méthodes de Soda, qui n'ont pas grand
chose à envier à celle du célèbre Harry Callaghan
de San Francisco, et avec son respect relativement limité pour la
hiérarchie.
Première apparition d'Arthur Bab's, employé au fichier
de la police, et complice de Soda quand il s'agit de tenir Mary dans le
brouillard.
Lettres à Satan
Retour sur la jeunesse de Soda...
Où il est question d'une machine à écrire, d'un
écrivain psychopathe, de cauchemars, et des raisons qui ont poussé
Soda à devenir policier.
Première apparition de Benvenuto Balesteros Jr, dit "Baleinos".
Tu ne buteras point
Où l'on fait connaissance avec la famille de Soda... Saura-t'il
aussi bien cacher ses activités à son oncle qu'il le fait
à sa mère? Mises en scène douteuses, entorses répétées
au Règlement du NYPD et aux Dix Commandements parsèment cet
album, qui s'achève sur la bénédiction de l'oncle
au neveu.
Nouveaux personnages :
Le Révérend Fortescue McIntire, oncle (maternel) de Soda,
pasteur à Providence (Arizona).
Goliath, un horrible matou jaune, le chat de Mary.
Linda Tchaïkowsky, charmante sous-officier de police que l'on
reverra souvent.
Pronzini (aka "La Betterave"), le supérieur de Soda. En fait,
il apparait pour la première fois dans le dernier strip de l'avant
dernière planche de "Lettres à Satan", mais c'est ici qu'on
fait vraiment sa connaissance... et que l'on mesure vraiment le respect
que Soda a pour sa hiérarchie!
Martha, l'épouse de Bab's, ainsi que quatre de ses cinq enfants...
On comprend déja mieux pourquoi il est plus souvent au bureau que
chez lui!
Dieu est mort ce soir
De coïncidence en coïncidences, un billet de 100 dollars
met New York à feu et à sang. De suicide raté en meurtre
évité, tout converge dans une logique que seul Dieu a le
pouvoir de comprendre... Nous ne la comprendrons qu'aprés sa crise
cardiaque, car Dieu est mort ce soir.
A noter : un "happy end" particulièrement tiré par les
cheveux, qui montre que les "seconds rôles" sont parfois beaucoup
plus que ça...
Fureur chez les saints
Une histoire d'enlèvement dans laquelle l'habit ne fait pas
le moine...
Où l'on constate l'influence déplorable que Soda peut
avoir sur ses collègues : le respect de la hiérarchie n'est
plus ce qu'il était, et ses méthodes déteignent sur
Linda.
Confession express
Comment sauver le maire de New York quand on doit revenir à
l'hôpital toutes les deux heures?
En fait, le plus dur, c'est d'empêcher Goliath de s'enfuir...
Lève-toi et meurs
Un flic rancunier, une télé morte et une grâce
présidentielle n'ont a priori rien en commun... Ce sont pourtant
les ingrédients de cette enquêtes.
A noter : Benvenuto "Baleinos" Balesteros Jr. quitte la scène.
Tuez en paix
Début en fanfare dans un abattoir, suite tout aussi trépidante...
Encore une fois, Soda ne se fait pas d'amis dans la pègre, et l'un
d'eux a la mauvaise idée de placer un contrat sur Mary. Les tueurs
professionels se succèdent, d'échecs en échecs, jusqu'à
ce qu'un amateur rafle la mise. Les amateurs ne travaillent pas seulement
pour de l'argent...
Et délivre-nous du mal
Retour aux sources pour Soda, dans cette enquête "en civil"...
Nous découvrons Providence (Arizona), où Solomon a passé
son enfance, et où il retourne pour fleurir la tombe de Joseph Solomon,
son père.
Ce pélerinage permet à Soda de découvrir qui était
vraiment son père, et de laver Providence de ses derniers trafics.
Tel père, tel flic...
Dieu seul le sait
Une sorte de parodie, avec un clin d'oeil à "XIII" à
la première planche. Un Soda amnésique, persuadé d'être
un vrai pasteur, résiste à ses collègues qui font
tout leur possible pour le convaincre qu'il est un vrai policier. Hilarant!
A noter : l'entrée de Linda dans l'église, revolver dans
une main, tasse de café dans l'autre. Elle a définitivement
adopté les méthodes de Soda!
Prières et balistique
Un début autoparodique, avec d'autres faux pasteurs. La ficelle
a déjà été utilisée dans "Fureur chez
les saints", mais elle fait toujours recette...
"Personne n'est incorruptible, mais certains sont trop chers"... Soda
a, lui aussi, un prix... Et, tant qu'on y est, on s'interrogera sur la
vie nocturne de Linda Tchaïkovsky...
De fil en aiguille, dans la rubrique des affaires de coeur, on citera
Bab's, qui perd à la fois sa femme et sa maîtresse, et qui
n'est pas pour autant rancunier, Mary, Soda, Linda, un "Parrain", et Pronzini,
qui vient d'adopter... un tamagochi!
Code Apocalypse
Un début en fanfare avec Soda qui se fait plomber par un "indicateur"
travaillant pour une "agence gouvernementale" et qui, une page plus tard,
aura droit à un requiem joué au .44 par le Révérend
Solomon lui-même.
Un tueur virtuose de la tronçonneuse, des "agents d'une agence
gouvernementale" homosexuels, la variole, l'anthrax et deux biologistes
dont un transfuges sont autant de personnages hauts en couleur qui croiseront
la route de Soda dans cet album, pour le meilleur et, plus souvent, pour
le pire.
Quant à Linda Tchaïkovsky, après une tentative de
séduction ratée sur un hippy colocataire potentiel, elle
finira par faire comprendre à son partenaire que son intérêt
pour lui n'est pas que professionnel...
Et une grâce présidentielle fournira le "happy end" traditionnel.
Même si le sordide n'est jamais loin, on a toujours droit au petit quelque chose plein de rêve et de tendresse qui fait toute la différence... Soda rêve de changer New York en une ville où il n'aurait plus à cacher son métier à sa mère, sa mère rêve d'une Amérique plus honnête (et d'un fils pasteur)... En quelque sorte, Soda s'occupe de deux licornes à la fois! Quant au merveilleux... Le dénouement de "Lettres à Satan", celui de "Dieu est mort ce soir", la parade à la fin de "Lève-toi et meurs" y font largement appel. Quant à "Et délivre nous du mal", il s'agit d'un véritable voyage initiatique!
Le site de Soda
: trés riche! Il me semble que c'est l'ancien site du fan-club de
Soda.
BD
policière : avec, bien sûr, une page sur Soda.