Quelques forgerons Celtes célèbres
- Culann. Cuchulainn signifie "Chien de Culann", et ce nom lui a été
donné aprés qu'enfant, il ait tué le chien de combat
de Culann. Ainsi, c'est un forgeron qui a donné son nom à
l'un des plus grands héros Celtes!
- Colum Cualeinech (aux trois nouveaux procédés) : ce
nom irrévérencieux ("Colombe au visage de charbon") est porté
par le forgeron des Tuatha De Danann, dans le récit "Cath Maighe
Tuireadh".
- Lug Lonnandsclech: il maîtrise tous les arts, y compris celui
de la forge, comme le montre son dialogue avec le portier, dans le récit
"Cath Maighe Tuireadh".
- Bé Goibnechta, soeur de Brigit. Selon certains auteurs, Bé
Goibnechta (la maîtresse de forge), Bé Legis (la Guérisseuse,
l'autre soeur de Brigit) et Brigit elle-même ne seraient qu'une seule
et même Déesse. De même, Brigit, Dana et Ana ne seraient
que trois visions différentes d'une seule et même Déesse,
ce qui ferait que le panthéon Celte ne compterait qu'une seule figure
féminine, à la fois mère, fille, soeur et épouse.
Pour revenir à la chanson
D'un coté un forgeron atypique... Il ne ressemble à aucun
des forgerons Celtes que je connaisse, il se rapprocherait plutôt
d'Ogma, Dieu de l'Eloquence (il l'a séduite en actes et en paroles,
et il lui a écrit une lettre) et de la Discorde (il l'a délaissée).
Etrange. Serait-il plus qu'un forgeron?
De l'autre, une jeune femme. Il ne peut donc s'agir que de Brigit,
ou d'un de ses avatars. A moins qu'elle ne soit le peuple Celte tout entier?
En effet, de nombreuses reines Celtes ont été assimilées
à des avatars de Dana, principe féminin du panthéon,
dont Brigit est un avatar...
Le Dieu Tout-Puissant... Est-ce celui qui a son représentant
à Rome, ou plutôt le Dagda, père de toute la création
dans le panthéon Celte? Je pense (mais ce n'est que mon avis) que
ce chant a été écrit à dessein, et qu'il contient
un "sens caché" qui aurait pu fortement nuire à son auteur
s'il avait été plus visible. Il doit s'agir du Dieu des chrétiens,
et voici la clef :
Le Forgeron (avatar des Thuatha De Danann, ou "fils de Dana", terme
regroupant les Dieux et les Etres-Fées, puisqu'il cumule les caractéristiques
de plusieurs d'entre eux, sans toutefois pouvoir être identifié
à Lug) délaisse sa belle (le peuple Celte) pour en épouser
une autre (qui est-elle?). Elle en appelle au nouveau Dieu, puisqu'elle
ne peut pas se retourner vers les anciens, et pour cause... Elle demande
une ordalie (De témoins je n'ai point / Hors Dieu tout-puissant
/ Et puisse-t'il bien te récompenser / Pour m'avoir délaissée.
Si ce n'est pas une demande d'ordalie, je ne sais pas ce que c'est!) sans
effet notable à en juger par l'amertume des deux derniers couplets.
Ce qui suggère que les Thuatha De Danann ne sont qu'en sommeil,
leur puissance toujours intacte, et que l'évangélisation
du peuple Celte n'était qu'une "épreuve" pour tester sa foi...
Saint Patrick n'était-il pas breton? Ne le décrivait-on
pas comme un druide aux pouvoirs supérieurs à ceux des autres
druides d'Irlande? N'a-t'il pas atteint la sainteté par ces pouvoirs,
en faisant des miracles, alors que les autres saints la doivent à
un martyre, qu'il n'a pas subi?
Ogma, si c'était une blague, elle n'est pas drôle, et
les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures!
Sources
F. Le Roux & C-J. Guyonvarc'h, "Les Druides" et "La société
celtique", Ed. Ouest-France Université
M. Brasseur, "Les Celtes, les Dieux oubliés", Terre de Brume
Editions
Photo : capture sur MsMoo's
Kevin Sorbo Dream. Utilisée en accord avec les conditions affichées
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Cercle Celtic d'Ambiani : Un cercle d'études celtiques, qui a l'air assez sérieux.