COME OUT YE BLACK AND TANS

I was born on a Dublin street where the Royal drums do beat
And the loving English feet they tramped all over us,
And each and every night when me father'd come home tight
He'd invite the neighbors outside with this chorus:

chorus: 
Oh, come out you black and tans,
Come out and fight me like a man
Show your wife how you won medals down in Flanders
Tell them how the IRA
Made you run like hell away,
From the green and lovely lanes in Killashandra.

Come let me hear you tell
How you slammed the great Parnell,
When you fought them well and truly persecuted,
Where are the smears and jeers
That you bravely let us hear
When our heroes of sixteen were executed.

Come tell us how you slew
Those brave Arabs two by two
Like the Zulus they had spears and bows and arrows,
How you bravely slew each one
With your sixteen pounder gun
And you frightened them poor natives to their marrow.

The day is coming fast
And the time is here at last,
When each yeoman will be cast aside before us,
And if there be a need
Sure my kids will sing, "Godspeed!"
With a verse or two of Steven Beehan's chorus.
 

Venez-y, les "Black and Tans"

Je suis né dans une rue de Dublin, où battait le tambour du Roi
Et où les aimables pieds Anglais nous piétinaient
Et chaque nuit, quand mon père rentrait bourré
Il invitait les voisins à sortir avec ce refrain :

refrain: 
Oh, venez-y, les "black and tans",
Venez-y et battez-vous comme des hommes
Montrez à votre épouse comment vous avez gagné vos médailles dans les Flandres
Dites-leur comment l'I.R.A.
Vous a fait vous enfuir comme si vous aviez le diable au trousses,
Des vertes et merveilleuses ruelles de Killashandra.

Venez-y, et écoutez-moi vous conter
Comment vous avez écrasé le grand Parnell,
Quand vous les avez si bien battu et vraiment persécuté
Où sont les calomnies et les railleries
Que vous nous avez courageusement sorti
Quand nos héros de 1916 étaient exécutés.

Venez nous dire comment vous avez massacré
Ces braves Arabes deux par deux
Comme les Zoulous ils avaient des lances et des arcs et des flèches,
Comment vous avez massacré chacun d'entre eux
Avec votre obusier de seize livres
Et comment vous avez glacé les sangs de ces pauvres indigènes.

Le jour approche
Et l'heure est enfin là,
Où nous rejetterons tous les valets de la Couronne,
Et s'il le faut
Je suis sûr que mes enfants vous chanteront, "Bon vent!"
Avec un couplet ou deux des coeurs de Steven Beehan.
 


Black & Tans :

En Aout 1920, la Couronne dépèche en Irlande une force de 2300 "Black & Tans" et de 1500 auxilliaires.
Tous sont d'anciens soldats qui se sont illustrés par des atrocités commises dans les colonies d'Asie.
Ils sont équipés d'uniformes dépareillés, noirs et bruns, d'où leur surnom.
La plupart d'entre eux étaient en outre issus du lumpen-proletariat, et tous avaient signé un engagement dans l'armée pour obtenir une grâce et sortir de prison.
Inutile de dire que, lorsqu'on leur a donné carte blanche, leurs exactions, viols, pillages, actes de violence, ... n'avaient rien à envier à ceux commis, quelques siècles avant, par les hommes de Cromwell, ni à ceux commis, quelques années plus tard, par d'autres milices portant des chemises brunes...
"Heureusement", leur cruauté n'avait d'égale que leur lacheté, et ils suffisait parfois d'un volontaire armé de l'IRA pour mettre un groupe en déroute.



Les paroles en anglais proviennent de ce site : http://sniff.numachi.com/~rickheit/dtrad/
Traduction en français (si elle y est) : Licorne.

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