GO ON HOME BRITISH SOLDIERS

Go on home british soldiers go on home
Have you got no fucking home of your own.
For eight hundred years
We have fought you without fear
And we will fight you for eight hundred more.

If you stay british soldiers if you stay
You will never ever beat the I.R.A.
For the fourteen men in Derry
Are the last you will bury
So take a tip and leave us Welighmei.

So go on home british soldiers go on home
Have you got no fucking home of your own.
For eight hundred years
We have fought you without fear
And we will fight you for eight hundred more.

For we're not british we're not saxon we're not english
We're Irish and proud we are to be
So fuck your Union Jack
We want our country back
We want to see the Old Ireland free once more.

So go on home british soldiers go on home
Have you got no fucking home of your own.
For eight hundred years
We have fought you without fear
And we will fight you for eight hundred more.

Well we're fighting british soldiers for the cause
We will never bow to soldiers because
Through our history
We were born to be free
So get out english bastards leave us be.

So go on home british soldiers go on home
Have you got no fucking home of your own.
For eight hundred years
We have fought you without fear
And we will fight you for eight hundred more.

So go on home british soldiers go on home
Have you got no fucking home of your own.
For eight hundred years
We have fought you without fear
And we will fight you for eight hundred more.

Yes and we will fight you for eight hundred more.
 

Cassez-vous soldats britanniques

Cassez-vous solats britanniques cassez-vous
N'avez-vous pas votre putain de pays.
Pendant huit cents ans
Nous vous avons combattu sans peur
Et nous vous combattrons pendant huit cents de plus.

Si vous restez soldats britanniques si vous restez
Vous ne battrez jamais l'I.R.A.
Et les quatorze hommes de Derry
Sont les derniers que vous enterrerez
Alors, un conseil, laissez nous Welighmei.

Cassez-vous donc soldats britanniques cassez-vous
N'avez-vous pas votre putain de pays.
Pendant huit cents ans
Nous vous avons combattu sans peur
Et nous vous combattrons pendant huit cents de plus.

Car nous ne sommes pas britanniques, ni saxons ni anglais
Nous sommes Irlandais et fiers de l'être
Alors foutez-vous votre Union Jack au cul
Nous voulons récupérer notre pays
Nous voulons voir la Vieille Irlande libre une fois de plus.

Cassez-vous donc solats britanniques cassez-vous
N'avez-vous pas votre putain de pays.
Pendant huit cents ans
Nous vous avons combattu sans peur
Et nous vous combattrons pendant huit cents de plus.

Nous combattons les soldats britanniques pour la cause
Nous ne nous inclinerons jamais devant des soldats parce que
De toute notre histoire
Nous sommes nés pour être libres
Alors barrez-vous bâtards anglais laissez-nous.

Cassez-vous donc solats britanniques cassez-vous
N'avez-vous pas votre putain de pays.
Pendant huit cents ans
Nous vous avons combattu sans peur
Et nous vous combattrons pendant huit cents de plus.

Cassez-vous donc solats britanniques cassez-vous
N'avez-vous pas votre putain de pays.
Pendant huit cents ans
Nous vous avons combattu sans peur
Et nous vous combattrons pendant huit cents de plus.

Oui, et nous vous combattrons pendant huit cents ans de plus.
 


Les quatorze hommes de Derry : Il s'agit des quatorze Irlandais tués par le premier bataillon du régiment parachutiste britannique stationné à Derry (Londonderry pour les anglais) le dimanche 30 janvier 1972, lors d'une marche réunissant 20000 personnes (vingt mille!) exigeant la libération des internés - le fameux "Bloody sunday" de la chanson de U2.

Je laisse la parole aux témoins...

Simon Winchester, journaliste au "Guardian" (journal libéral, proche du pouvoir anglais en place) :
Quatre ou cinq voitures blindées ont émergé dans William Street et, à fond de train, sont entrées dans le square de Rossville Street, et plusieurs milliers de personnes ont commencé à courir dans tous les sens... Les paras ont "giclé" hors du véhicule, certains arrêtent les manifestants, la plupart se postent dans les coins de rues. Ce sont ces derniers, une vingtaine en tout, qui ont ouvert le feu avec leur fusil. Les tireurs d'élite de l'armée britannique ont tiré par rafales dans les rues centrales de Bogside (...) Alors les gens se sont avancés en direction de Fahan Street, les mains sur la tête. Un homme portait un mouchoir blanc. Les coups se sont alors dirigés sur eux et ils se mirent à courir ou à se jeter à terre; le bruit était celui des formidables détonations des fusils S.L.R. britanniques, et on les a entendu pendant 10 à 15 minutes jusqu'à quatre heure et demie.

Fluvio Grimaldi, reporter-photographe :
J'ai voyagé dans de nombreux et assisté à de nombreuses révolutions et guerres civiles. Je n'ai jamais assisté à un meurtre organisé et réalisé avec un tel sang-froid. (...) J'ai vu un jeune homme blessé s'écraser contre un mur et hurler "Ne tirez pas! Ne tirez pas!" Un para s'est approché et l'a abattu à un mètre de distance. J'ai vu un jeune homme de quinze ans protéger sa compagne contre un mur et agiter un mouchoir blanc; le para qui s'est approché lui a tiré une balle dans l'estomac et une dans le bras de la jeune fille.

Ivan Cooper, député S.D.L.P. et dirigeant (modéré) du mouvement des droits civiques :
J'ai vu l'armée britannique choisir systématiquement les gens qui étaient à terre et essayaient de s'enfuir.

Le Révérend Bradley, de Derry :
Les soldats semblaient jouir. J'en ai vu rire et prononcer des blagues alors que les gens étaient fauchés à terre.

Le Cardinal Daly :
Alors qu'il administrait les dernier sacrements à une victime, agitant un mouchoir blanc, il a vu un autre garçon abattu à quelques mètres.

Peter McMullen, Caporal du régiment parachutiste stationné à Derry, et qui en a déserté le 27 janvier 1972 aprés avoir fait sauter sa caserne de Palace Barracks :
Dans une série de cours théoriques on nous avait dit qu'il allait falloir tirer pour tuer lors d'une manifestation des droits civiques à Derry.

Le Lieutenant-Colonel Derek Wilford, commandant de ce premier bataillon parachutiste, est arrivé en Irlande le matin du dimanche 30 janvier 1972, et en est reparti le soir même. Il a été ensuite décoré par Elisabeth II pour "bons et loyaux services".

Le S.D.L.P. : Social Democratic Labour Party, parti sans soutient ouvrier et qui n'a de social-démocrate que le nom. Fondé le 21 aout 1970, c'est un rassemblement de petits bourgeois catholiques centré autour de leur opposition à la lutte armée, de leur ambition électorale et de leur opportunisme. Ils sont financés, entre autre, par le Foreign Office britannique par l'intermédiaire de Maurice Foley, haut fonctionnaire européen et "honorable correspondant" de la C.I.A. et du M.I.6, ce qui en dit long sur la capacité de ce parti à défendre les intérêts des catholiques en Irlande du nord...
 
Le fusil SLR britannique est une arme de fort calibre (.308 NATO).
Il est aussi connu sous le nom de "FN-FAL" et est fabriqué par la Fabrique National d'armes à Herstal (Belgique).




Les paroles en anglais proviennent de ce site : http://foxleap.fortunecity.com/irishlyrics/lyrics/
Traduction en français : Licorne.
Notice : Analyses et courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, en accord avec la loi du 11 mars 1957 régissant les droits d'auteur.
D'aprés "La Résistance Irlandaise (1916-1992) de R. Faligot, éd. Terre de Brume. ISBN 2-908021-11-0

Retour aux chants pour une Irlande libre
Retour au Shebeen
Retour à l'Opéra
Retour à la clairière de la licorne