THE OLD FENIAN GUN
(© P. O'Neill)
 
It hung above the kitchen fire,
Its barrel long and brown,
And one day, with a boy's desire,
I climbed and took it down.
My father's eyes with anger flashed,
He cried: "What have you done?
I wish you'd left it where it was
That's my old Fenian gun!"

I fondled it with love and pride;
I looked it o'er and o'er,
I placed it on my shoulder
And I marched across the floor.
My father's anguish softened,
And he shared my boyish fun
"Ah, well," he said, "tis' in your breed,
Like that old Fenian gun !"

"I remember '67 well,"
He said, "when lads like me
All thought we'd strike another blow
To set old Ireland free.
But broken were our golden hopes;
I was long months on the run;
But it did good work for Ireland then -
That brown old Fenian gun."

"I was down then in Kilmallock -
'Twas the hottest fight of all
And you see" - he bared his arm
"There's the mark still of a ball.
I hope the young lads growing now
Will hold the ground we won,
And not disgrace the cause in which
I held that Fenian gun."

I placed it o'er the fire once more;
I heard my father sigh;
I knew his thoughts were turning back
On days now long gone by.
And then I vowed within my heart;
"I'll be my father's son.
And if ever Ireland wants my aid
I'll hold a Fenian gun."

That's years ago; I've grown a man,
And weathered many a gale,
The last long year was spent inside
A gloomy English jail.
I've done my part; I'll do it still,
Until the fight is won;
When Ireland's free we'll bless the men,
Who held a Fenian gun.
 


Le soulèvement Fenian de 1867
 
L'IRB (Irish Republican Brotherhood, rien à voir avec l'Irish Republican Army qui viendra bien plus tard!) a été fondée en tant que société secrète en 1858 par James Stephens.
Son but était d'établir par les armes la république en Irlande. Il est à noter que tous les signataires de la proclamation de la République d'Irlande de pâques 1916 en sont issus!
A la même époque, John O'Mahony fonde une société similaire, les "Fenians" (du nom des héros guerriers de la mythologie irlandaise) aux Etats-Unis.
 
Stephens est blessé lors d'un soulèvement à Ballinagarry (Co. Tipperary), et s'enfuit plus tard à Paris, où il rencontre O'Mahony.
Les deux organisations commencent alors à oeuvrer de concert, et leurs membres sont depuis connus sous le nom de "fenians".
 
Les fenians commencent alors à se répandre dans le sud et le sud-ouest de l'Irlande, avec des promesses d'argent et d'armes en provenance d'Amérique (promesses qui resteront sans lendemain, car l'Amérique, à la même époque, est déchirée par la guerre civile!). Les nationalistes constitutionnels comme l'église catholique romane ne se retrouvent pas dans le mouvement, et s'y opposent même durement, comme l'attestent les paroles d'un évêque : "L'enfer n'est pas assez chaud, et l'éternité y est trop courte pour rôtir les fenians".
 
En 1863, Stephens fonde le journal "Le Peuple Irlandais" (The Irish People), organe de propagande des fenians.
En 1865, environ 80 000 fenians sont répartis entre Angleterre et Irlande, et le mouvement est bien établi en Amérique, où de nombreux immigrés Irlandais ont appris le maniement d'arme pendant la guerre civile. La branche américaine du mouvement tentera de nombreuses opérations de guerilla au Canada, dans le but de capturer ce dominion britannique et de s'en servir comme monnaie d'échange contre l'indépendance Irlandaise. Au mieux, ils constitueront une légère nuisance pour l'empire, et ne connurent aucun succès sur ce front. Environ 150 de ces fenians américains viendront en Irlande comme instructeurs paramilitaires.
Le soulèvement prévu en 1865 n'aura pas lieu, suite à l'arrestation de Stephens et d'autres dirigeants fenians, et à l'interdiction du journal. Le soulèvement est alors reporté en 1866 ou 1867 par les cadres restés en liberté, et cette attente éroda l'assise du mouvement.
 
En février 1867, un soulèvement local eut lieu à Cahirciveen (Co. Kerry). Sans succès.
Le soulevement national eut enfin lieu le 6 mars 1867, aprés bien des retards...
Des milliers de fenians prirent le maquis dans les collines des comtés de Tipperary, Dublin, Limerick et Cork, mais la plupart n'avaient pas d'armes, et ils furent facilement défaits. Des centaines d'entre eux furent arrêtés, et condamnés à de longues peines de prison.
Parmi eux, Thomas Clarke, l'un des signataires de la proclamation de la République d'Irlande de pâques 1916, et le colonel Thomas F. Bourke, vétéran de Gettysburg, qui vit sa condamnation à mort commuée en prison à vie sur intervention du Président des Etats Unis d'Amérique et du Cardinal Cullen de Dublin, et qui sera relaché en 1871.
Les paroles en anglais proviennent de ce site : http://celtic-lyrics.com/
Traduction en français (si elle y est) : Licorne.

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