BOOLAVOGUE
(Traditional)

Come all you warriors and renowned nobles
Give ear unto my warlike theme
And I will sing you how Father Murphy
Lately aroused from his sleepy dream
Neither Julius Cesar nor Alexander
Nor brave King Arthur could equal him
Armies formidable he did conquer
Though with two gun men he did begin

Camolin cavalry he did unhorse them
Their first lieutenant he cut them down
With shattered ranks and with broken columns
They soon returned to Camolin town
On the hill of Oulart he displayed his valour
Where a hundred Corkmen lay on the plain
At Enniscorthy his sword he wielded
And I hope to see him once more again

When Enniscorthy became subject to him
Twas then to Wexford we marched our men
And on the Three Rock took up our quarters
Waiting for daylight the town to win
The loyal townsmen gave their assistance
We'll die or conquer they all did say
The yeomen cavalry made no resistance
For on the pavement their corpses lay

With drums a-beating the town did echo
And acclamations came from door to door
On the Windmill Hill we pitched our tents
And we drank like heroes but paid no score
On Carraig Rua for some time we waited
And next to Gorey we did repair
At Tubberneering we thought no harm
The bloody army was waiting there

The issue of it was a close engagement
While on the soldiers we played warlike pranks
Thro' sheepwalks, hedgerows and shady thickets
There were mangled bodies and broken ranks
The shuddering cavalry I can't forget them
We raised the brushes on their helmets straight
They turned about and they bid for Dublin
As if they ran for a ten-pound plate

Some crossed Donnybrook and more through Blackrock
And some up Shankill without wound or flaw
And if Barry Lawless be not a liar
There's more went groaning up Luggelaw
To the Windmill Hill of Enniscorthy
The British Fencibles they fled like deers
But our ranks were tattered and sorely scattered
By the loss of Kyan and the Shelmaleers

The streets of England were left quite naked
Of all its army both foot and horse
The highlands of Scotland were left unguarded
Likewise the Hessians the seas they crossed
But if the Frenchmen had reinforced us
And landed transports in Bagenbun
Father John Murphy would be their seconder
And sixteen thousand with him would come

Success attend the sweet County Wexford
Throw off its yoke and to battle run
Let them not think we gave up our arms
For every man has a pike and gun
 

Boolavogue
 

Venez tous, guerriers et nobles de renom
Prêtez l'oreille à mon discours belliqueux
Et je vous chanterais comment Père Murphy
Dernièrement sorti de ses rêves
Ni Jules César ni Alexandre
Pas plus que le brave Roi Arthur ne pourraient l'égaler
A levé des armées formidables
Bien qu'il ait commencé avec deux fusilliers

Il a démonté le régiment de cavalerie de Camolin
Il les a abattu ainsi que leur premier lieutenant
En rangs clairsemés et colonnes brisées
Ils sont vite retournés à Camolin
Sur la colline d'Oulart il a montré sa valeur
Là où une centaine d'hommes de Cork gisent dans la plaine
A Enniscorthy il a brandi son épée
Et j'espère le revoir encore

Quand Enniscorthy lui fut acquise
Nos hommes se mirent en marche pour Wexford
Et nous avons établis nos quartiers sur les Trois Rochers
Attendant le jour pour prendre la ville
Les loyaux citadins nous ont apporté leur aide
Nous mourrons ou vaincrons disaient-ils tous
La cavalerie anglaise n'opposa pas de résistance
Car leurs cadavres gisaient sur les pavés

La ville résonnait des tambours
Et les acclamations venaient de chaque porte
Nous avons planté nos tentes sur la colline du moulin à vent
Et nous bumes comme des héros sans payer notre écot
A Carraig Rua nous attendimes quelque temps
Et ensuite à Gorey nous nous reposames
A Tubberneering que nous croyons sans danger
Nous attendait une sacrée armée

Le résultat fut un engagement serré
Pendant que nous jouions une farce guerrière aux soldats
Par les sentiers, les haies et les bosquets ombragés
Ce n'était que corps mutilés et rangs brisés
La cavalerie tremblante je ne peux oublier
Nous avons hérissé de leurs casques les plumets
Il tournèrent bride et s'enfuirent vers Dublin
Comme s'ils jouaient à qui y serait le premier

Certains passèrent par Donnybrook et d'autres par Blackrock
Et d'autres poussèrent jusqu'à Shankill sans rencontrer de résistance
Et si Barry Le Déloyal n'était un menteur
Bien plus seraient montés en grognant jusqu'à Luggelaw
Sur la colline du moulin à vent d'Enniscorthy
Les escrimeurs anglais s'enfuirent comme des cerfs
Mais nos rangs étaient en lambeaux et douloureusement dispersés
Par les pertes de Kyan et des Shelmaleers

Les rues d'Angleterre étaient quelque peu désertées
Par toutes les armées à pied ou montées
Les Highlands d'Ecosse n'étaient plus gardés
De même, les Hessiens traversèrent la mer
Mais si les Français nous avaient renforcé
Et s'ils avaient débarqué à Bagenbun
Le Père John Murphy les auraient appuyé
Et seize mille hommes avec lui seraient venus

Le doux comté de Wexford participe au succés
Rejette le joug et cours au combat
Ne les laissons pas croire que nous avons déposé les armes
Car chaque homme a une lance et un fusil
 


1798 (ou "quatre ving dix huit") est l'année du soulèvement initié par les "United Irishmen" de Robert Emmet.
Lors de ce soulèvement, les rebelles étaient surtout armés de piques, faciles à fabriquer et à cacher, et relativement efficaces face à des cavaliers, voire même face à de l'infanterie armée de mousquets.
Ce soulèvement a connu le succès dans le sud-est, où les rebelles ont temporairement pris le contrôle des comtés de Wexford et de Waterford, et où ils ont remporté les batailles de Boolavogue (ou Boulavogue) et des Harrows.
Fort de leurs victoires, ils ont tenté de remonter au nord et à l'ouest, mais ont été stoppés à New Ross et Harklow, avant d'être défaits à Vinegar Hill.
Cette chanson relate l'épopée de ce soulèvement.
Voir l'autre version de ce chant : Boulavogue
Les paroles en anglais proviennent de ce site : http://foxleap.fortunecity.com/irishlyrics/
Traduction en français (si elle y est) : Licorne.

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