BOULAVOGUE
(© P.J.McCall)

At Boulavogue, as the sun was setting
O'er bright May meadows of Shelmalier,
A rebel hand set the heather blazing
And brought the neighbors from far and near.
Then Father Murphy, from old Kilcormack,
Spurred up the rocks with a warning cry;
"Arm! Arm!" he cried, "for I've come to lead you,
For Ireland's freedom we fight or die."

He led us on 'gainst the coming soldiers,
The cowardly Yeomen we put to flight;
'Twas at the Harrow the boys of Wexford
Showed Bookey's regiment how men could fight.

Look out for hirelings, King George of England,
Search every kingdom where breathes a slave,
For Father Murphy of the County Wexford
Sweeps o'er the land like a mighty wave.

We took Camolin and Enniscorthy,
And Wexford storming drove out our foes;
'Twas at Slieve Coillte our pikes were reeking
With the crimson stream of the beaten yeos.

At Tubberneering and Ballyellis
Full many a Hessian lay in his gore;
Ah, Father Murphy, had aid come over,
The green flag floated from shore to shore!

At Vinegar Hill, o'er the pleasant Slaney,
Our heroes vainly stood back to back,
And the Yeos at Tullow took Father Murphy
And burned his body upon the rack.

God grant you glory, brave Father Murphy,
And open Heaven to all your men;
The cause that called you may call tomorrow
In another fight for the green again.
 

Boulavogue
 

A Boulavogue, quand le soleil se levait
Sur les prairies de Shelmalier dans la lumière du mois de Mai,
Un rebelle alluma le foyer
Et invita les voisins, qu'ils viennent de loin ou de prés.
Alors Père Murphy, du vieux Kilcormack,
Reveilla les pierres avec un cri d'alarme;
"Aux armes! Aux armes!" cria-t'il, "Car je suis venu vous guider,
Pour la liberté de l'Irlande nous nous battrons ou mourrons."

Il nous a mené contre les soldats qui arrivaient,
Nous avons combattu ces couards de hallebardiers;
C'était à Harrow que les gars de Wexford
Ont montré au régiment de Bookey comment se battent des hommes.

Recrute des mercenaires, Roi Georges d'Angleterre,
Fouille chaque royaume où respire un esclave,
Car le Père Murphy du comté de Wexford
Entraine tout le pays comme un raz de marée.

Nous avons pris Camolin et Enniscorthy,
Et le raid sur Wexford a mis nos ennemis en déroute;
C'était à  Slieve Coillte que nos piques se sont mises à puer
Du flot écarlate des hallebardiers vaincus.

A Tubberneering et Ballyellis
De nombreux Hessiens gisent dans leur sang;
Ah, Père Murphy, si les renforts étaient arrivés,
L'étendard vert flotterait d'une côte à l'autre!

A Vinegar Hill, sur le plaisant Slaney,
Nos héros ont vainement combattu dos à dos,
Et les hallebardiers à Tullow ont pris Père Murphy
Et l'ont brûlé sur le chevalet.

Dieu te garde, brave Père Murphy,
Et qu'il ouvre le Paradis à tous tes hommes;
La cause qui t'a appellé pourra nous appeller demain
Pour un autre combat pour le Vert de nouveau.
 


1798 (ou "quatre ving dix huit") est l'année du soulèvement initié par les "United Irishmen" de Robert Emmet.
Lors de ce soulèvement, les rebelles étaient surtout armés de piques, faciles à fabriquer et à cacher, et relativement efficaces face à des cavaliers, voire même face à de l'infanterie armée de mousquets.
Ce soulèvement a connu le succès dans le sud-est, où les rebelles ont temporairement pris le contrôle des comtés de Wexford et de Waterford, et où ils ont remporté les batailles de Boolavogue (ou Boulavogue) et des Harrows.
Fort de leurs victoires, ils ont tenté de remonter au nord et à l'ouest, mais ont été stoppés à New Ross et Harklow, avant d'être défaits à Vinegar Hill.
Cette chanson relate l'épopée de ce soulèvement.
Voir l'autre version de ce chant : Boolavogue


Les paroles en anglais proviennent de ce site : http://sniff.numachi.com/~rickheit/dtrad/
Traduction en français (si elle y est) : Licorne.

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